Comme j'en faisait part dans ma prez, me voici pour jacter un peu du sujet qui nous concerne tous: Nos meules respectives.
Rapidement pour les ceusse qui auraient oublié de faire un tour sur ma présentation, voici un petit rappel des faits:
C'est à l'âge de 3 ans que commençais mon expérience du monde de la moto grâce(sic) à l'un de mes cousins
éloigné, qui, n'avait pas trouvé d'autre moyen pour voir si j'étais "apte", que de balancer un bon coup de gaz avec son
11R, alors même que ma mère m'avait mis sur la selle et qu'elle venait de me lacher.
Il en résultat que la loi de la gravité s'appliquant à tout objet, je retombais comme une M.... par terre (ma première
tralle, mais pas la dernière!). Mon certificat d'aptitude fraichement obtenu, je me mis en quête de ma toute première bécane:
Bon, je sais rien d'exceptionnel là dedans, je souhaitais toutefois préciser tous les aspects de ma passion.
Les années passées sur ce missile mon considérablement aidées à développer mon sens du pilotage ainsi que des
trajectoires.
Je décidais ensuite de changer d'écurie en me tournant vers gitane qui eu la grâce de me prêter son bolide de course
un modèle pliant rouge à roue de 10 pouces, muni de stabilisateurs, que mon père et aussi agent ne tarda pas à ôter
du fait de demandes répétées, arguant que pour pencher, ces appendices n'étaient pas vraiment adaptés.
J' évoluait ensuite chez les constructeur les plus prestigieux, tel cette saison chez sutter avec un 20 pouces qui laissa
en moi les traces indélébiles de la prise de trajectoires correctes (mes genoux s'en souviennent encore).
J'arrivais au Mans en Aout 90 à l'âge de dix ans, et découvrait alors que mes parents m'avaient caché l'essentiel:
J'ai noté: le Moteur à combustion interne.
Quel ne fut pas ma surprise, lorsqu' au mois d'Avril suivant, je découvrais dans les rues d' Arnage, ma ville d'adoption,
Cette bande de joyeux drilles accoutrés dans des cuirs intégraux, débarquait donc à la mi-avril, sans d'autre but que de
faire le spectacle non sans passer par quelques concerts de ruptures.
C'est donc à cette époque que je décidais que la moto c'était cool (enfin, plus parce que le samedi des 24, on avait pas école).
Je mis donc un point d' honneur, chaque année, à me rendre parmi ces bruyants mais non moins sympathiques motards.
Les années passaient, mais au bout d'un certain temps, j'ai du me rendre à l'évidence, la piqûre de rappel annuelle ne suffisait plus
ou du moins la dose n'était plus assez forte, et je du donc prendre des mesures coercitives afin de pallier à ce manque.
La solution immédiate consista à aller directement s'immerger dans leur monde, en piquant la tente dès mes quatorzes
ans dans le "Bleu" par ce beau week end d'avril (à l'époque).
C'est là, tapie dans la brume du samedi matin, après une beuverie de la vieille (deux bières de 25cl) que je la vis:
Un superbe 900 CBR RR Fireblade flambant neuf, magnifique dans sa robe Urban Tiger.
Je tombais sous le charme de la belle en me promettant de la posséder un jour.
Néanmoins, mes précédents sponsors m'ayant lâchés du fait, je pense, de mon addiction à l'essence et aux bruyants moteurs
à explosion, je dus me mettre en quête d'un mécène, capable de fournir l'oseille nécessaire à la concrétisation de mon nouveau
projet. Ce fût un travail de longue haleine, mais je réussi à convaincre mon père de m'allouer une somme pour me permettre
de participer à la saison 96.
Saison qui pour rappel voyais un changement de la règlementation technique en réautorisant les machines à boite de vitesse.
Mon choix se porta donc naturellement sur la machine la plus aisément disponible, la 50 YAMAHA de mon meilleur copain:
qui lui roulait en scoot et qui en avait hérité de son cousin des alpes. (Il ne put malheureusement pas s'en servir, ignorant à l'époque du cadeau
"empoisonné" que le règlements interdisait ce type de machine).
Imaginez la Noire avec des bandes blanches et rouges sur le réservoir, vous y êtes. (au passage merci au forum yam125rsdx pour la photo)
Au fur et à mesure des bastons, j'ai affuté mon sens inné de metteur au point en tentant des changements sur le plan
technique:
Passage aux pneus à profil résolument racing
Montage d'un kit Eurocilindro
Montage d'un carbu de 15
Adaptation d'un pot de Gitane Testi par mon oncle
Changement de fourche et de roue avant pour une Honda MTX
Les gains étaient sensibles, mais je du me résoudre à admettre que la partie cycle
n'encaissait alors plus les chevaux et qu'il était temps de se mettre en quête d'une digne de ce nom.
Je croisais alors l'existence d'un jeune trou d. c... qui avait la chance de posséder un superbe DTMX
avec frein à disque avant, suspensions grand débattement, look au top style paris dakar.
Heureusement pour moi, le gars était mauvais en mécanique et cru bon de me vendre son outil pour une somme modique,
croyant que ce dernier était bon à ferrailler.
Erreur! jeune freluquet, je disposais donc d'une partie cycle à Sheila (pourquoi parce que sheila a des couettes
)
allant se marier à la perfection avec mon moteur à boite 4 hyper affuté.
Je m'en servis les saisons suivantes avec quelques belles places mais une nouvelle maladie
allait s' emparer des mes potos: le permis
J'étais âgé de 1 ou 2 ans de plus que ces derniers, j'avais donc atteint mes 20 printemps lorsque cette terrible maladie
en terrassa la plupart.
Afin de ne pas laisser mes potes dans cette galère, je décidais de compatir à leur douleur en me proposant généreusement
de prendre la place du mort.
S'en était trop, où était la sportivité dans tous ça, point de morsure du froid ni d'angelures, exit aussi le plaisir
de se faire une belle chaleur en arrivant dans un virage parsemé de gravier, je me devais de réagir.
Prenant la pleine mesure de la fourberie de nos dirigeants politiques sous la forme de la loi des 34 cv, je décidais de patienter
afin de contourner cette mesure idiote et proprement irréfléchie.
(Au passage, juste comme ça, on empèche les "gamins de jouer avec plus de 34 cv en moto, par contre tu peux aller tranquille en ferrari ou en porsche
si tu as le porte monnaie dès tes 18 ans si tu le veux)
Qui à dit "c'est de la discrimination" dans le fond ?
Bref, je passais le sacro-saint examen en février de l' année 2002 et dans la foulée, je faisais l'acquisition de mon tout premier guidon d'usine:
Un 600 Hornet année 2000 avec seulement 5914Km au compteur.
Un bien bel outil diront certains, et je les rejoins:
Peinture perso rouge candy (teinte des 750 quat' pat des années 70) avec un tamponnage noir (effet marbré).
Carter moteur couleur OR (embrayage, doigt d'allumeur, et alternateur).
Jantes Bord + Plat poli, baton rouge candy marbré noir.
Selle Alcantara noire avec surpiqure rouge
Echappement devil double tuning
Et quelques autres pièces polies (bras oscillant entre autres).
Je n'ai malheureusement plus de photos de cette évolution.
Je commençais ma vraie vie de motard à ce moment là, et je me faisais la main.
Le jour où je mes suis pointé la première fois au taf au guidon de mon outil, vous auriez vu la tronche
du patron.
Bref, je commençais déjà très fort, pas plus de quinze jours après l'achat, je vais pour partir du boulot, je freine un poil fort de l'avant
et la paf!, les graviers crient manque d'adhérence, et je m'en met une mignonne à l'arrêt.
La peinture de la coque est sensiblement marquée.
Entre temps, je viens un samedi avec un de mes collègue, et comme j'avais programmé le centre d'usinage et qu'il tournait plein régime pour
4 heures, je me fais mon petit programme sur la vieille CN et je me sors des tendeurs de chaine perso, que je ne manquerait pas de prendre
en photo pour vous montrer.
Mon premier "volume" n'a pas tardé à poindre le bout de son nez:
"Un soir de sorti au RUNS, je vais pour repartir et je croise un ami qui habite la même petite ville que moi, on se serre la pogne, et on se dit qu'on
rentre ensemble, pas de soucis, et nous vl'à parti."
J'aurai du me méfier et faire plus attention, j'avais été prévenu quelques instant auparavant, en effet, j'avais failli prendre un haricot à contresens
du fait d'une vitesse d'approche peut-être quelque peu excessive. Bon, j'ai réussi à gérer mais chaud quand même.
On arrive à ce fameux stop, et je me dis que raisonnablement, le R6 ne peut pas arriver premier à arnage, je part donc comme une balle du STOP,
bille en tête, je fais le léger droit, je vais pour enchainer le gauche suivant, mais je vois un phare de caisse de l'autre coté. Comme je sais pas où est exactement
la tire, je me rabat un peu trop à droite, je mord le bord de la berne, et là, je regarde le fossé.
Y'a un proverbe du joe bar team qui dit, la moto va toujours là ou le pilote regarde, et bin, allons-y pour le fossé.
Bilan, le dong' tordu, la coque arrière bien fracturée, plus traces de glisse sur les carters légères dues à des tampons de protection généreusement dimensionnés.
Bilan pour l'ane batté au volant, le genou bin gratté jusqu'a la moelle. 1 mois d'arrêt, que j'ai coupé en reprenant le travail seulement 15 jours après.
J'ai racheté un guidon, un bout de scotch sur la coque et zou, c'était reparti.
La vaccination ne fut efficace cependant qu'un court laps de temps, et ma jeunesse me rattrapa avec elle l'envie de passer les interdits.
C'est ainsi que par une chaude nuit d'été, faisant chemin vers mon fief, par les petites routes de campagne, je voulu, de par moi même, tester
les qualité d'engin agricole du véhicule HONDA en ma possession.
En gros, par un excès d'optimisme, je ne pus que tirer tout droit au lieu de prendre ce satané virage à gauche à l'équerre.
La roue avant légèrement tournée, à continuer à tourner jusqu'a la butée de cadre, ensuite, ce sont les tubes de fourche qui ont vrillés, comme il
y avait encore de l'inertie, la meule est partie en stoppie, moi encore dessus, et on à fini dans le champ, moi écrasé entre la meule et le champ.
Pas triste, j'avais un mal de chien à reprendre ma respiration, souffle coupé. J'ai voulu repartir direct, mais j'avais pas encore vu que l'avant était pulvérisé.
Un gars qui passait par la et que je connaissais m'a aidé à relever la moto, et à la pousser pour la mettre dans une cour d'une ancienne ferme.
La femme possédant l'ancienne ferme avait entendu la moto arriver dans le virage, mais pas repartir, elle était donc sortie, et m'avais proposé de parquer
mon outil dans la cour.
Le gars que je connaissais m'a ensuite ramené chez moi.
Le lendemain, j'allais chercher un utilitaire avec mon père pour rapatrier la bécane chez un ami carrossier peintre.
Quand le fameux ami à vu l'état de la moto, il a dit: "bon, bah t'a plus qu'a la monter la haut", ce qui voulait dire que j'avais pas fais les choses à moitié.
J'ai donc passé l'après midi avec un mal de dos de chien, mais à démonter et classifier les pièces bonnes des pièces mortes.
Bilan:
Jante, disques, broche avant, tubes + fourreaux, tés, cadre, coque arr, ensemble compteur compte tour, phare, guidon: HS
réservoir cabossé, moteur griffé.
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Dim 23 Oct 2011 - 23:02
