Salut tout le monde,
Petit CR de la course de Nogaro ce week-end.
1) Le vendredi :
Nous somme le 13 mars, ça fait une bonne semaine que l'on sent le printemps arriver et que les températures remontent.
Sauf que la, il pleut et il fait froid...La météo s'annonce particulièrement capricieuse, entre averse qui détrempent la piste et éclaircies.
Levé à 5h00, on arrive au circuit vers 8h00, la première des 3 séances d'essais libre est à 9h00. Il pleut... On décide de faire l'impasse sur la première pour aller acheter un train de pluie.
A 10h00 on a les pneus. Remontage de la moto pour la deuxième séance d'essai de 11h00. Entre temps la pluie s'est arrêté.
Premier roulage, je découvre les pneus pluie. La session fait 15 minutes. Comme la piste est séchante je n'en ferai que 10 histoire de ne pas détruire les pneus.
La deuxième séance est à 16H00. Je glandouille jusqu’à la pause déjeuner avant de prendre un gros coup de stress.
-J'ai le contrôle administratif a faire
- Le technique
- Ma session (j'ai vraiment besoin de rouler sous la pluie)
- Et le briefing
Je discute avec les concurrents pour savoir comment faire tout ça au plus vite. Il faut commencer par l'administratif pour récupérer le livret de contrôle de la moto, les patchs et le transpondeur. J'arrive a l'administratif en avance pour gagner du temps. Sauf que j'ai 3/4 d'heure d'avance...
L'administratif ouvre, tout est fait en très rapidement. J'arrive au camion (à l'autre bout du paddock) tout content avec mon transpondeur en poche. Puis j'ai un doute, je vais voir un concurrent, "comment on fixe le transpondeur ?"
"il te faut un support"
M....e j'en ai pas, je retraverse le paddock en sens inverse à la recherche de ce support. Je demande, on me dit que c'est obligatoire mais qu'on en trouve à l'administratif. Sauvé. Je repars au camion (à l'autre bout du paddock...Vous suivez ?)
Avec tout ces détours il me reste une grosse heure pour pouvoir faire le technique avant la session. C'est peut être jouable. Je m'équipe comme ça je pourrai rouler direct après et on y va.
Le technique :
Ma grosse crainte du week-end. Est que j'ai bien préparé ma moto avec mes deux mains gauche ?
Le commissaire vérifie l'eau dans le vase d'expansion, la carte grise et inspecte la moto. Tout est OK. Super.
On passe ensuite à l'équipement. Tout est OK sauf les patchs à coller.
On est dans les temps et on pars rouler pour la dernière séance d’essai libre. Il ne pleut plus mais la piste est trempé. Parfait, j'ai besoin de rouler sous la pluie. Le verdict : ça s'apprend pas en 20min
La moto tiens mais il faut prendre la confiance et chez moi ça prends du temps...
A 18H00 briefing.
Super bien organisé par la FFM.
On nous rappel les consignes de sécurité et on nous explique la procédure de départ.
On nous détail le circuit en vidéo.
Ensuite on pars faire un tour de circuit à pied avec des pilotes pro. Ils nous détaillent chaque virage : freinage, déclenchement, point de corde, placement sur la moto. J'ai vraiment trouvé ça génial. On se sent encadré et ça rassure.
On finis le tour du circuit. Il est 19h00 et je suis vanné, j'ai couru toute la journée et je m'endormirai sans préavis à 21h30.
2) Le samedi :
C'est le grand jour. Au programme la qualif et la première course.
La qualif :
Arrivé au circuit à 9H00, les CB 500 sont déja en train de claquer des pendules en pneu pluie. Notre qualif est à 11H30. La pluie s'arrête et la piste commence à sécher. Malgrès tout tout le monde partira en pneu pluie.
Arrivée en pré-grille à 11H00. On nous place et je commence à réaliser : ça y est, j'y suis, j'en mène vraiment pas large.
Je fais l'autruche pour essayer de ne pas trop stresser, j'enchaine les tours parfaits....Dans ma tête...
On nous informe que la qualif va être retardée, il y à de l'huile sur la piste. On vient nous dire de nous méfier et de bien faire attention sur les premiers tours pour repérer. En réalité la piste sera passé au karcher et je ne verrai même pas cette trace d'huile, impressionnant le boulot effectué.
On pars en piste, je me fais déboiter d'entrée de jeu par un S1000 RR, la traj est sèche sauf au fond du circuit, il faut y aller.
Je tenterai de m'appliquer et de soigner les trajectoires. J'ai du mal à me lâcher complètement. C'est sec sur la traj mais je me dit que si je me loupe je suis dans la flotte et la ça doit pas faire pareil.
J'enchaine les tours en accélérant progressivement. Au moment ou je me dit qu'il faut que je rentre pour ne pas détruire les pneus le commissaire sors le damier. Nickel.
Bilan : J'ai pris un pied énorme. j'étais pourtant seul avec mon chrono mais j'ai adoré. Je rentre au stand et je suis content et détendu. Je sais pourtant que mon chrono est loin d'être celui de Rossi mais à ce moment précis je m'en fous.
Je rentre au camion. Les temps sont affiché et la je suis comme un lycéen qui doit aller voir les résultats du bac. Connaissant mon niveau je commence par les lignes du bas pour ne pas être déçu. Verdict : je suis 26ème sur 37.
Je suis super content, l'objectif de cette première course étant de ne pas finir dernier ça ma va parfaitement :D
Première course :
Accrochez vous, le suspens va être insoutenable
La piste est sèche quant les 600 promos s'élancent. Je regarde la course et prends une décision : je ne roulerai jamais en 600 promo, ces mecs ont un niveau de folie que je ne me vois pas acquérir un jour.
La course terminée on décide de passer les pneus secs. Il est 16H30 quant la moto est prête et ma course est à 17H30.
Le ciel s’assombrit progressivement, la piste est sèche, on ne peut pas se permettre de passer en pluie. Du moins c'est ce que je pense...
Arrivée en pré-grille certains sont en pluie, d'autre en sec, et d'autres ont un assistance prête à dégainer la clé de 12. Il pleut quelque gouttes puis ça s'arrête. A ce moment je suis persuadé d'avoir fait le bon choix.
D'un coup une averse s'abat sur le circuit et trempe la piste. Elle dure 10 min, pas plus...
Les assistances s'affairent, je suis sur le c.l en 10 min ils changent les roues et refreinent les étriers. Moi il me faut une bonne demi heure quant je suis en forme.
Un responsable de la fédé vient voir les pilotes en pneu sec. Il nous déconseille de partir. On repars en courant au camion pour tenter de changer les roues. Le temps d'y arriver les autres rentrent en piste.
Nous serons nombreux à nous faire piéger par ces conditions. Je suis un peu dégouté mais c'est comme ça. Les pilotes non partant se ressembleront pour regarder et on en profitera pour faire connaissance et sympathiser. Même l'auteur de la pôle se fera avoir et devra rentrer sans avoir pu prendre le départ.
Pas trop dur le suspens ?
3) Le dimanche
Deuxième course.
Levé 7H00 (de toute façon ça fait bien une bonne heure que je fais des tours de circuit dans ma tête).
Arrivée au circuit vers 8H30 : il fait 4° et la piste est trempée. Les anciennes tournent déja. Une catégorie de moto classic fait courir des PC 25 (pour les connaisseurs, parait qu'il y en a ici
). Les mecs mettent un angle impressionnant dans ces condition. Je suis impressionné.
Les course s'enchainent et la piste reste humide. Qu'est qu'on fait ? Secs ou pluie ?
J'y crois et je reste en sec. Je cours à 11h25. Çà va sécher. Je fais le tour du paddock. C'est l'avis de beaucoup.
10h30 je vois que la traj reste humide, même après le promo senior. J'ai un flip et je dit à mon frère : "on passe en pluie".
Je sors les outils, je doute et refais un tour de paddock. Beaucoup hésite mais pense partir en sec. Le soleil commence à chauffer.
Je décide de me poser et de rester en sec. On doit être en pré grille dans 20 min et il vaut mieux se concentrer sur la course.
Je m'équipe et on pars en pré-grille. Beaucoup sont en sec.
La première ligne est en pluie. Mais ils sont en train de passer les pneus secs. J'y crois.
Il reste 5 min, j'ai tellement cogité sur le temps que je n'ai pas pris le temps de penser à la procédure de départ. Un pilote sympa est sur la ligne devant moi en CBR, je vais le voir fissa : "a combien de TR/MIN tu lache l'embrayage ?" "9000" "Super, Merci".
On rentre en piste pour le tour de mise en chauffe,
On se place sur le grille pour le tour de chauffe. Je vous ai déja dis avoir l'impression de commencer à réaliser que j'étais en course ? C'est rien à côté de ce que je ressens en ce moment. Je me plante sur les lignes, cherche ma position, le commissaire m'aide et me replace.
On pars pour le tour de chauffe, c'est le seul moment du week-end ou je vais pouvoir faire un essai de départ (le premier de mon existence.) Je joue la sécurité : 7000, je lache et la moto bondis de la grille. C'est OK, on garde.
On fait le tour de chauffe. Je n'avais pas de chauffante en pré-grille et il faut que je mette les gommes en température.
On se replace sur la grille je me replante, stress et cale. Non c'est OK. Le commissaire me fait un signe de tête et me rassure.
Le drapeau rouge s'écarte, p.....n déja.
Les feux rouge s'allument, 7000 tr, non regarde les feux et pas ton compte tour.
D'un coup les feux s'éteignent. Je lache l'embrayage et la moto bondis. Je sors plutôt bien de la grille et suis content.
Ca ne va pas durer. 1er virage, je suis trop timide et perd des places, rebelote ou second puis au troisième.
J'éssai de me concentrer et me mettre dans le rythme, je redouble un pilote et tente de recoller le groupe devant moi.
Je fais quasiment tout ma course seul, remonte sur un gex puis arrive ce que je craignai, le drapeau bleu.
Je laisse passer les trois premiers (en fait ils n'auront pas besoin de ça pour me passer avec trente borne de plus) et je commence à me déconcentre de peur de gêner les pilotes plus rapides ce qui fait que je n'arriverai pas à passer le gex.
La course se termine, les commissaires nous félicitent et agite les drapeaux et sincèrement ça fait vraiment chaud au coeur.
Je rentre au camion dans un état mitigé, j'ai vécu quelque chose d’extrêmement fort et intense, j'ai pris un plaisir immense mais malgrès tout je suis déçu du résultat et surtout vexé de m'être fait prendre un tour.
Au final, avec les chutes et les abandons je finis 25 sur 37.
Allez je file me coucher, il faut que je me remette,
demain j’essaie de vous faire un bilan,
Mais rassurez vous, il est largement positif