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La liste des déboires judiciaires de Thomas Fabius ne cesse de s'allonger. Déjà dans le viseur de la justice française depuis trois ans, le fils de Laurent Fabius fait l'objet d'un mandat d'arrêt aux Etats-Unis pour de lourdes «ardoises» laissées dans trois casinos du Nevada, révèle Le Point jeudi. Autrement dit, il risque de se faire arrêter s'il pose le pied aux Etats-Unis, a précisé le porte-parole du bureau du procureur du comté de Clark, dans l'Etat du Nevada où se trouve Las Vegas.
En mai 2012, au lendemain de la nomination de son père comme ministre, l'homme de 33 ans aurait dilapidé 3,4 millions de dollars au moyen de chèques en bois. Ce n'est qu'un an après cet incident, et cette lourde dette de jeu, que le procureur du Nevada dépose plainte pour «chèque sans provision» et «vol». Contacté par Le Figaro, Cyril Bonan, l'avocat de Thomas Fabuis, n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Ce n'est pas la première fois que son client, un habitué des casinos aux goûts immodérés pour les jeux d'argent, est sous le couperet de la justice. Interdit de jeu en France, il fréquente les casinos de Monaco, des Etats-Unis ou encore de Chypre. Sur cette île méditerranéenne, le joueur aurait empoché près 13 millions d'euros de gains contre seulement 5 millions de perte, entre avril 2011 et avril 2012. Un bénéfice de près de 8 millions d'euros. Un montant jugé étonnant, selon plusieurs experts sondés par Le Point , au vu des sommes jouées. Pour pouvoir espérer de tels gains, la mise est habituellement de 20 à 25 millions d'euros, toujours selon ces mêmes spécialistes.
Thomas Fabius touché par la grâce de Fortuna, divinité de la chance et du hasard? Hypothèse réfutée par l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) qui planche plutôt sur des «opérations bancaires atypiques». Le trentenaire est suivi de près par la justice depuis 2011, pour «faux», «escroquerie» et «blanchiment» notamment. Date qui coïncide non seulement au dépôt d'une plainte par la Société Générale à la suite d'un faux courrier réalisé par Thomas Fabius pour obtenir près de 200.000 euros dans un casino de Marrakech. Mais aussi à une histoire de sommes versées en liquide pour un projet de carte de paiement révolutionnaire en Afrique qui n'a jamais vu le jour, et pour lesquelles il avait opté de plaider coupable.
Un luxueux appartement estimé à plus de 7 millions d'euros
La justice s'est aussi intéressée au train de vie de cet ancien animateur du Club Med qui affectionne les soirées au Fouquet's et les nuits tropéziennes. Les autorités remarquent en 2012 des virements suspects importants. L'homme signe ensuite une promesse d'achat de 7,3 millions pour un luxueux appartement parisien alors que la société dont il est entrepreneur ne réalise que de maigres bénéfices. En remontant le circuit de financement, les enquêteurs tombent sur des clubs de jeux britanniques où il aurait gagné un pactole important, explique l'hebdomadaire. L'enquête avance et les juges commencent à se demander si la somme empochée par le Français n'aurait pas servi à dissimuler «la provenance douteuse des fonds».
Malgré un signalement de Tracfin - la cellule de renseignement financier chargée de repérer les circuits clandestins ainsi que la fraude fiscale et sociale - le jeune homme de 31 ans à l'époque n'aurait fait l'objet d'aucune enquête fiscale après l'acquisition de son bien. Cet appartement «a été financé pour partie par un apport personnel de M. Thomas Fabius et pour partie par un emprunt bancaire, lequel est assorti de garanties usuelles, en l'occurrence une hypothèque sur le bien immobilier, ainsi qu'un contrat d'assurance-vie souscrit par Thomas Fabius et donné en gage à la banque», expliquait alors son avocat Me Cyril Bonan.
Le caillou dans la chaussure de Laurent Fabius
«Les seuls soucis des Fabius viennent de leur fils Thomas», confiait en juillet 2013 un proche de Laurent Fabius au JDD .Epargnée jusqu'à présent, la famille Fabius pourrait cette fois être inquiétée. Tracfin, la cellule de renseignement financier, serait tombée début 2015 sur un «versement suspect», provenant d'un compte suisse, de 315.998 euros de la part de la tante de Thomas Fabius, à sa destination. D'après les enquêteurs, la piste du rapatriement partiel d'un «héritage non déclaré» de la mère de Thomas Fabius pourrait être crédible.